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Comment bien organiser les disjoncteurs sur un tableau électrique ?
Quiconque cherche à savoir comment installer un tableau électrique de répartition doit également s’intéresser à la réglementation en vigueur dans son pays : NFC 100-15 pour la France, Règlement Général sur les Installations
Électriques (RGIE) pour la Belgique, SN 411 000 en Suisse, etc.
En effet, chaque pays a sa propre réglementation en matière de normes obligatoires pour les installations électriques. Ces normes peuvent concerner le type de matériel autorisé ou interdit, sa taille, ainsi que le nombre de circuits maximum pouvant être raccordés sur une rangée du tableau électrique, voire sur un disjoncteur en fonction de sa nature.
Il existe plusieurs modèles de disjoncteurs, déterminant leur utilisation (disjoncteur général, divisionnaire, etc.) ainsi que la puissance électrique maximale pour chaque disjoncteur. Bien évidemment, tout cela définit le schéma électrique de l’installation et quelques optimisations de circuits sont parfois nécessaires afin de câbler tous les appareils électriques du logement. Faisons le point sur la répartition des disjoncteurs dans un tableau électrique.
Qu’est-ce qu’un tableau de répartition électrique ?
Même si cela semble évident pour nombre d’entre nous, rappelons toutefois ce qu’est un tableau de répartition électrique. Comme son nom l’indique, il permet de gérer l’intégralité du réseau électrique d’un logement. Mais, plus que cela, il assure la protection des biens électriques et des personnes contre toute anomalie électrique. Il faut tout de même savoir qu’un incendie domestique sur quatre est d’origine électrique, en lien avec :
- le dysfonctionnement d’un appareil (surchauffe) ;
- les risques électriques (surtension ou court-circuit) ;
- la foudre (avec l’installation d’un parafoudre) ;
- etc.
Ainsi, chaque appareil électrique est raccordé au tableau de répartition, soit par un circuit collectif (regroupant plusieurs équipements) soit par un circuit dédié, comme c’est le cas pour un four électrique. Outre les appareils évidents tels qu’une plaque de cuisson, un lave-linge ou une pompe à chaleur, chaque groupe de prises électriques, chaque système d’éclairage et chaque volet roulant doivent être reliés au tableau de répartition électrique.
Fort heureusement, il est donc possible de réaliser des circuits collectifs, comme le rassemblement de tous les socles de prises d’une cuisine au sein d’un seul et même circuit. Néanmoins, certaines règles sont à connaître, ou du moins à valider grâce à la lecture de la réglementation.
Mais, il faut d’abord s’intéresser aux différents éléments qui composent un tableau électrique puisque la répartition des disjoncteurs y est inhérente.
Comment se compose un tableau électrique ?
Le tableau électrique ou tableau de répartition représente donc le cœur de l’installation électrique. L’électricité du logement arrive dans le boitier depuis le compteur électrique et est redistribuée par le tableau à chaque circuit électrique de la maison. Pour cela, le boitier de répartition se compose de plusieurs éléments :
- un disjoncteur général, également connu sous le nom de disjoncteur de branchement, d’une sensibilité de 300 mA (RGIE) pour gérer l’électricité générale du logement ;
- des disjoncteurs différentiels (ou interrupteurs différentiels) de 30 mA, placés à chaque début de rangée du tableau, pour couper le courant électrique automatiquement en cas de « fuite » d’électricité (« différentiel » pour la différence entre l’intensité de la phase et du neutre, ou, pour schématiser, entre le courant d’entrée et de sortie) ;
- des disjoncteurs divisionnaires pour la protection des biens électriques (groupe de prises, interrupteurs, éclairage, appareils électriques, etc.) ;
- un parafoudre pour protéger les lignes électriques et téléphoniques en cas de foudroiement du logement ;
- des modules complémentaires selon les besoins (comme une horloge programmable, un contacteur jour/nuit, un délesteur, etc.).
Alors que le disjoncteur général et les interrupteurs différentiels servent à protéger les personnes (et de fait les appareils électriques), les disjoncteurs divisionnaires servent à protéger les biens électriques. C’est pourquoi ces derniers ont une capacité variable en fonction des besoins et du circuit électrique relié, nécessitant donc leur bonne répartition.
Comment installer les disjoncteurs dans un tableau électrique selon la norme ?
Pour être conforme à la RGIE, la mise à la terre du tableau électrique est obligatoire pour des raisons de sécurité évidente. Ensuite, comme nous l’avons vu, les disjoncteurs divisionnaires sont à choisir et à répartir en fonction de leur capacité variable.
Dans la majorité des cas, les électriciens professionnels répartissent les disjoncteurs divisionnaires en fonction de leur utilisation. Ainsi, une rangée est réservée à l’éclairage (courant faible), une rangée pour les prises électriques (courant fort), etc.
L’installation d’un tableau électrique (notamment le raccordement des circuits) n’est pas compliquée et ne nécessite aucune connaissance approfondie. Pour savoir comment répartir les disjoncteurs, il suffit de suivre les règles générales de la RGIE, dont voici les grandes lignes :
- le circuit d’éclairage doit être relié sur un disjoncteur divisionnaire de 16 A pour une section de fil de 1,5 mm² ;
- le circuit des prises électriques utilise un disjoncteur divisionnaire de 20 A et une section de fil de 2,5 mm² ;
- le circuit dédié ou spécialisé (c’est-à-dire un circuit unique pour chaque appareil électrique de forte puissance, comme le lave-linge, le four, la pompe à chaleur, etc.) nécessite un disjoncteur de 20 A, la section de fil dépend de l’appareil électrique relié ;
- le circuit cuisson (plaque de cuisson) doit être relié à un disjoncteur différentiel de 40 A pour une section de fil de 6 mm² ;
- le circuit de chauffage est limité à un nombre de radiateurs (maximum 4 500 W) et doit être relié à un disjoncteur de 20 A pour une section de fil de 2,5 mm².
Il faut également savoir que le nombre d’éléments sur un circuit est limité : 8 points lumineux ou bien 5 à 8 volets roulants selon le disjoncteur (10 A ou 16 A). Ceci est également valable pour les prises : 8 socles de prises maximum (sachant qu’une prise simple = 1 socle, une prise double = 1 socle, une prise triple = 2 socles et une prise quadruple = 2 socles).
Attention, certains appareils électriques sont plus ou moins sensibles aux variations, comme la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). Il faut alors suivre les recommandations du fabricant, comme un disjoncteur différentiel de 2 A dans un tel cas.
La bonne répartition des disjoncteurs dans son tableau électrique ne nécessite donc pas de connaissances particulières, excepté la lecture attentive de la norme en vigueur dans le pays où se trouve le logement (RGIE, NFC 100-15, etc.). La réglementation est simple à comprendre et particulièrement bien rédigée pour permettre à tout un chacun d’en saisir les règles générales.
Il faut ensuite faire preuve de logique pour son installation électrique et faire au plus simple lors du tirage des gaines. Par exemple, il peut être moins laborieux de faire deux circuits différents pour deux radiateurs dont le cumul ne dépasse pas 4 500 W, mais pour lesquels l’emplacement est opposé (et donc tirer deux gaines) plutôt que de faire courir une gaine entre les deux appareils électriques.
Enfin, il faut savoir qu’il existe des kits d’installation prêts à l’emploi et adaptés aux besoins spécifiques (longueur de gaines électriques, nombre et puissance des différents disjoncteurs, schémas électriques sur mesure, etc.). Ces solutions permettent un gain de temps considérable.
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