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Réaliser soi-même ses travaux d’électricité étape par étape
De plus en plus de particuliers se lancent eux-mêmes dans les travaux de construction ou de rénovation qui étaient jusqu’à présent réservés aux professionnels. Leurs motivations peuvent varier de la curiosité à la passion,, en passant par la volonté de faire des économies. L’électricité n’échappe pas à ce phénomène. Pourtant, cette tâche, réputée délicate et dangereuse, ne laisse pas de place à l’improvisation. Les normes sont strictes et les erreurs peuvent avoir de lourdes conséquences sur la sécurité de la maison et de ses occupants. Cependant, pour de nombreuses personnes, réaliser son installation électrique soi-même n’est pas une mission impossible en prenant toutes les précautions, en se renseignant correctement et en s’organisant bien. Si tel est votre cas et que vous sentez capable de vous lancer sans vous mettre en danger, vous devrez suivre pas à pas certaines étapes. N’hésitez tout de même pas à faire appel à un électricien à la moindre difficulté.
Par où commencer l’installation électrique dans son logement ?
L’installation d’un circuit électrique par soi-même ne se fait pas en dilettante. C’est pourquoi il est crucial de bien se renseigner sur les équipements et les normes, puis de s’organiser minutieusement avant de se lancer.
L’outillage indispensable pour les travaux d’électricité
Pour intervenir sur un circuit électrique, le courant doit être coupé et une protection renforcée doit être mise en place. Un casque, des lunettes à visière anti-UV, des gants isolants sont à prévoir, ainsi que certains outils d’électricien indispensables. Il s’agit entre autres :
- de pinces aux manches isolés pour manipuler les fils (universelle, coupante, à bec étroit et à dénuder) ;
- d’un jeu de tournevis plats et cruciformes isolants au niveau du manche et de la lame ;
- d’outils de mesure (le VAT, ou Vérificateur d’Absence de Tension, le multimètre numérique et la pince ampèremétrique) ;
- de couteaux d’électricien et à dégainer ;
- de scies (scie cloche, à métaux, etc.) ;
- de petit outillage (ciseaux, marteau, niveau à bulle, mètre, etc.) ;
- d’outils de marquage (crayon de maçon, feutre indélébile, adhésifs de couleur, etc.).
Les normes de sécurité électrique à respecter en Belgique
Depuis 1981, toutes les installations électriques en Belgique sont soumises aux exigences de sécurité du RGIE, le Règlement Général des Installations Électriques, afin de prévenir les accidents domestiques. Cette réglementation impose un certain nombre de normes qu’il faut connaître avant de se lancer dans des travaux d’électricité. Les principales concernent :
- le circuit d’éclairage, car l’installation globale doit présenter au minimum 2 circuits d’éclairage, utilisant des fils de 1,5 mm2, et un disjoncteur 16 ampères maximum ou un fusible 10 A ;
- la salle de bain, une pièce particulièrement sensible aux risques d’électrocution et dont le circuit doit être protégé par un interrupteur différentiel de 30 A ;
- la protection contre les surcharges électriques, ce qui implique l’installation de disjoncteurs et coupe-circuits à fusible ;
- les prises de courant, car deux circuits de prises de courant sont à prévoir : le circuit « classique », pour brancher l’éclairage, les chargeurs, etc., et le circuit « spécialisé » séparé, pour le gros électroménager. De même, le socle des prises doit se situe à 15 cm du sol ;
- la mise à terre, car les canalisations, les structures et les équipements métalliques doivent être reliés à la borne terre ;
- le matériel, puisque les normes CE et le code couleur de l’électricité doivent être respectés (fil neutre en bleu, fil terre en vert strié jaune et fil phase en rouge, marron ou noir).
Le diagnostic dans le cadre de la rénovation électrique d’une maison ancienne
Une installation électrique trop ancienne ou non conforme est dangereuse. Elle n’est plus en mesure de supporter les appareils électriques du foyer et peut être à l’origine de départs d’incendie, de courts-circuits et d’électrocutions. Il est donc important de demander un diagnostic à un électricien professionnel si vous avez des doutes concernant le respect des normes de sécurité. Cette expertise permet aussi d’avoir une meilleure vision de l’étendue des travaux, ainsi que de l’organisation globale à mettre en œuvre pour les rénovations.
Comment réaliser un schéma électrique conforme aux normes belges ?
Le schéma électrique est un plan extrêmement précis, qui répertorie pièce par pièce l’ensemble des éléments électriques. Le nombre de prises électriques et réseau, le nombre d’éclairages et d’interrupteurs, ainsi que les diverses installations de chauffage, VMC, climatisation, détecteurs de fumée, domotique, alarmes et les installations extérieures y sont consignés. Le détail du circuit de câblage et l’emplacement du tableau électrique sont alors étudiés de façon à optimiser l’installation globale et éviter les incohérences. Plusieurs méthodes existent pour réaliser un schéma électrique. Il peut se faire à main levée en dessinant les symboles électriques sur le plan architectural du logement. Un tableau informatique sur OpenOffice ou PowerPoint permet de travailler sur des zones précises en les agrandissant et en les mettant à l’échelle. Enfin, une multitude de logiciels gratuits ou payants sont accessibles à tous pour faciliter la réalisation de son plan électrique.
Comment préparer son chantier électrique et réaliser le gros œuvre ?
Une fois que le chantier est bien préparé, que les bons outils et les fournitures sont rassemblés, et que le plan est optimal, le gros œuvre peut commencer. Cette étape consiste à ouvrir les saignées dans les murs pour le passage des gaines qui vont recevoir les câbles électriques. Les câbles sont constitués d’un ou plusieurs fils conducteurs en cuivre, isolés les uns des autres et de couleur différente en fonction de leur utilisation. Une section de câble électrique est définie en mm2, et plus le câble est épais, plus l’intensité qu’il peut véhiculer est importante. Il est recommandé de placer les câbles dans les gaines avant de les poser et de bien les différencier, à l’aide d’adhésifs de couleur et du nom des emplacements qu’ils desservent pour ne pas s’embrouiller.
Comment réaliser l’installation de son circuit électrique domestique ?
Le tirage des câbles se réalise généralement en même temps que celui des conduites sanitaires et de gaz. Ce moment doit être choisi pour réaliser la mise à la terre de l’installation électrique, un dispositif qui consiste à dévier un trop-plein d’électricité, en provenance d’un appareil défectueux par exemple, vers l’extérieur de l’habitat pour qu’il se perde dans le sol. En Belgique, la présence d’une prise de terre est obligatoire. Tous les éléments potentiellement dangereux y sont raccordés : les prises, les points lumineux, les canalisations et les parties métalliques de la maison (cuisinière, douche) pouvant entrer en contact avec le courant électrique. Un coupe-terre, ou sectionneur de terre, est aussi obligatoire pour mesurer et vérifier la quantité d’électricité qui passe par la prise de terre. Lorsque l’ensemble des câbles est tiré, des travaux de chape et de plafonnage sont effectués pour effacer les traces des saignées, avant de poser des boîtes de dérivation, des boîtes d’encastrement, des prises de courant et des interrupteurs.
Comment poser un tableau de répartition dans l’installation électrique ?
L’installation d’un tableau électrique de répartition est une étape particulièrement délicate. Ce dispositif permet de répartir l’électricité dans l’ensemble de l’installation et de la protéger des surcharges et des courts-circuits. Il est constitué d’une ou plusieurs rangées pouvant accueillir 13 à 18 modules. Pour l’installer, l’ossature doit être fixée au mur puis connectée à l’alimentation générale et à la terre. Après avoir installé les modules, avec méthode et concentration, vient l’étape la plus laborieuse du raccordement de tous les appareillages dans les bornes adéquates. Enfin, des étiquettes manuscrites ou figuratives sont placées pour identifier à quel circuit correspond chaque disjoncteur. Pour les novices, il existe des tableaux électriques précâblés relativement simples à installer, équipés de disjoncteurs et de pare foudre. Les kits d’électricité sont aussi des solutions idéales pour les personnes ayant peu de connaissances en électricité.
Comment cacher son compteur électrique ?
Le tableau de répartition n’est pas l’élément le plus adapté à la décoration intérieure. Heureusement, plusieurs astuces permettent de cacher un compteur électrique facilement. Un placard ou une caisse en bois, joliment peinte ou décorée, permettent de fondre cet élément dans l’environnement, tout en gagnant des espaces de rangement. Pour les moins inventifs, des coffrets spécifiques peuvent être choisis aux bonnes dimensions dans un magasin de bricolage.
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