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Comment réaliser son installation sanitaire : ce qu’il faut savoir
La réalisation de l’installation sanitaire peut s’avérer très délicate. Au moindre problème, des catastrophes peuvent survenir. Ainsi, il est préférable de disposer de certaines compétences pour réaliser un tel chantier. En contactant des professionnels, vous êtes assuré de vous prémunir contre la majorité des risques.
Mais, vous pouvez conduire personnellement les travaux, à condition de tout savoir sur l’installation sanitaire d’une maison. Qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une maison en rénovation, des précautions doivent être prises pour bien créer des arrivées et évacuations d’eau. De plus, les techniques de plomberie ne sont pas les mêmes selon l’usage de l’eau envisagé.
Installation sanitaire : le cas d’une maison neuve
Pour faire l’installation sanitaire dans une maison neuve, il faut suivre ces 5 étapes.
Raccorder le logement au réseau sanitaire
Le raccordement se fait sur un réseau collectif existant, passant à proximité de la résidence. Le branchement nécessite deux opérations. La première, assurée par le service public de l’eau et de l’assainissement, s’étend du réseau d’eau potable au regard de branchement, et la seconde, relevant de la responsabilité du propriétaire, part du regard de branchement aux installations privatives.
Réaliser le schéma de l’installation sanitaire
Il est nécessaire d’avoir une idée assez précise de la suite des opérations. Pour cela, il est recommandé de dessiner le schéma de l’installation sanitaire. Il faut savoir qu’il existe deux façons de réaliser des travaux de plomberie : le plan en pieuvre et le plan en repiquage. Le premier est plus facile à mettre en œuvre, et est plus adapté à une maison de plain-pied. Quant au second, il convient aux maisons à étages.
Créer les arrivées et évacuations des eaux
Pour faire venir l’eau, on peut se repiquer sur l’existant ou installer un dispositif de pompage. Auquel cas, l’assistance d’un professionnel est requise. Pour ce qui est du système d’évacuation, il est possible de choisir entre la chute unique et la chute séparée. Chacune des solutions présente des avantages et des inconvénients. Il est également important de prendre en compte le type et le dimensionnement du chauffe-eau pour la production d’eau chaude sanitaire.
Choisir la tuyauterie et le type de pose
Sur le marché, on retrouve plusieurs types de tuyaux en fonction de la destination. En effet, les canalisations d’arrivées ne sont pas les mêmes que celles d’évacuation. Il faut également faire attention au choix des matériaux. Les tuyaux en PVC ou en matières synthétiques (tuyau en PER, tuyau multicouche et tuyau flexible) sont plus faciles à travailler que les tuyaux métalliques (tuyau en cuivre), car ils ne nécessitent aucune soudure. Pour ce qui est du type de pose, la pose encastrée convient à tous les types de tuyaux, tandis qu’une fixation apparente n’est pas adaptée à un tuyau en PER, par exemple.
Définir un budget
Il est important de mettre en place un budget qui va servir à acheter les accessoires et équipements ainsi qu’à payer la main-d’œuvre. Si vous décidez d’assurer personnellement la conduite des travaux, vous pourrez faire l’impasse sur le coût de la main-d’œuvre, qui peut représenter une charge importante si les travaux sont complexes. Dans ce cas, le coût de l’installation dépendra du choix du matériel, de même que de la configuration et de la superficie du chantier.
Installation sanitaire : le cas d’une maison en rénovation
L’installation sanitaire d’une maison en rénovation est nécessaire pour faire des économies d’eau et d’argent, et pour garantir une certaine sécurité. Cependant, il est indispensable de procéder à l’état des lieux pour déterminer s’il y a lieu ou non d’effectuer une rénovation complète. Auquel cas, les étapes déjà présentées devront être mises en œuvre par le propriétaire.
Mais, normalement, à moins que l’installation ne soit plus aux normes (l’utilisation de canalisations en plomb) ou présente des signes d’usure, il est inutile par exemple de refaire les démarches pour l’acquisition d’un nouveau compteur auprès du concessionnaire fournisseur. En effet, la maison rénovée est souvent déjà raccordée au réseau collectif. Il ne faut surtout pas remplacer la tuyauterie existante ni créer de nouvelles arrivées ou évacuations d’eau sans qu’un diagnostic ait été effectué par un professionnel.
La rénovation peut ainsi se limiter à de petits travaux, comme le remplacement d’un robinet, la pose d’un mitigeur ou encore le changement d’une chasse d’eau. Dans ce cas, il peut être intéressant d’opter pour des équipements innovants qui permettront de traquer toutes les fuites d’eau. Les plus populaires sont :
- le capteur infrarouge ;
- le robinet infrarouge ;
- la chasse d’eau à double commande ;
- le mousseur hydroéconome (réducteur de débit) ;
- le réducteur de pression ;
- le mitigeur thermostatique.
Installer une canalisation dans une dalle en béton : comment s’y prendre ?
Certains tuyaux ont été créés pour une utilisation encastrée sur tout le parcours. C’est le cas du tuyau en PER. Cependant, la pose de canalisations dans une dalle en béton n’est pas très évidente à réaliser. Ainsi, il est nécessaire de connaître les principes des incorporations en dalle. Pour faire passer les canalisations dans une dalle en béton, on peut s’y prendre de plusieurs manières.
L’une des techniques consiste à réaliser des tranchées de plomberie à l’aide d’une pelle rétro. Dans ce cas, chaque tranchée doit avoir une pente conforme aux exigences du code du bâtiment local (une chute de 1/4 de pouce par pied généralement). Ces tranchées sont creusées en même temps que les semelles de la dalle. Une fois qu’elles sont creusées, il ne reste plus qu’à ajouter les tuyaux. Cette technique requiert des compétences en maçonnerie.
Une autre technique s’avère plus pratique et ne requiert pas d’aptitudes particulières. Il s’agit de réaliser une réservation à l’aide de boîtes spéciales, de différents diamètres, dénommées « boîtes de réservation », posées sur le treillis. On en trouve de différentes formes sur le marché. Chaque boîte embarque une technologie qui lui est propre. Il est nécessaire de bien se renseigner sur le produit avant toute utilisation.
Quelles sont les techniques de pose d’une conduite d’eau ?
Pour réaliser une conduite d’eau d’une installation sanitaire afin d’ajouter des points de distribution d’eau dans la cuisine, la salle de bain ou à l’extérieur de la maison, différentes techniques peuvent être utilisées. Certaines sont plus accessibles que d’autres. En fonction de ses aptitudes en bricolage, on peut choisir une de ces 3 méthodes :
- la pose d’un robinet autoperceur : c’est la technique la plus simple pour installer une prise d’eau additionnelle sans créer de dérivation. Elle demande peu d’outils et ne requiert pas d’expertise particulière. Il suffit de placer le robinet autoperceur sur le tuyau (cuivre, PEL, multicouche, etc.), de visser la bride, puis de visser le robinet jusqu’à ce qu’il perce le tuyau, et enfin de serrer l’écrou ;
- la dérivation en T par raccords bicônes : cette technique est plus difficile à mettre en œuvre que la précédente. Il y a des étapes à suivre pour réaliser une dérivation parfaite. Ainsi, il faut enfiler dans un premier temps l’écrou sur le tube, puis l’olive, et présenter le raccord au bout du tube (en le tenant soit à l’horizontale, soit à la verticale). Il ne reste plus qu’à visser l’écrou sur le raccord. Il faut par ailleurs vérifier l’absence de fuite d’eau ;
- la dérivation en T par raccords soudés : le procédé est le même que le précédent, à la différence qu’ici les raccords se soudent au tube existant. La mise en œuvre demande donc une bonne maîtrise des techniques de soudure. Cette technique est finalement plus complexe, et demande l’utilisation d’un outillage professionnel. Mais, elle est tout à fait réalisable si l’on s’en donne pleinement les moyens.
Avant toute action, il est nécessaire de couper l’arrivée d’eau pour éviter de causer une inondation. Pour le choix de la technique, il est préférable d’opter pour celle qui semble la plus accessible et la mieux adaptée à votre installation sanitaire.
Conduite d’eau enterrée : les précautions à prendre
La conduite d’eau enterrée est une solution pour protéger les tuyaux d’alimentation ou d’évacuation d’éventuels incidents, ainsi que pour préserver le réseau. Mais, une telle opération ne se réalise pas sans prendre quelques précautions. Ainsi, pour faire une conduite d’eau enterrée, il faut prévoir une profondeur d’au moins 80 cm par rapport au niveau supérieur des tuyaux. S’il n’y a pas de risque de passage de charge, on peut toutefois limiter la profondeur à 40 cm ou 50 cm.
En principe, il est possible de réaliser une conduite enterrée sur tous types de terrain. Néanmoins, certains sols peuvent nécessiter la mise en œuvre d’un procédé exceptionnel. En effet, sur les terres caillouteuses ou dans les zones rocheuses, il est primordial de sabler le fond de la conduite. Aussi, il est conseillé de poser un grillage avertisseur à 20 cm au-dessus de la canalisation pour les traversées de route. En cas de conduites emboîtées, pour les ramifications, les extrémités ou les changements de direction, il est préférable de prévoir soit une masse de béton soit des pièces de raccordement autobutées pour éviter que les conduites ne se déboîtent.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une installation sanitaire n’est pas un chantier infranchissable. Il est possible de s’y adonner si l’on détient quelques notions. Cependant, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel en cas de doute pour éviter les travaux de reprise qui pourraient coûter assez cher.
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