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Tout savoir sur le réglage d’une VMC

L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) demeure obligatoire en Belgique, car cet équipement permet une circulation saine de l’air. D’un côté, l’air frais entre dans la maison, et de l’autre, l’air pollué, l’humidité et les mauvaises odeurs sont évacués. Voilà pourquoi l’installation d’une VMC ne doit rien au hasard. En effet, le débit d’air fourni par une VMC se calcule en amont, afin de correctement pourvoir l’ensemble des pièces de la maison.

Plusieurs réglages sont donc à prévoir. Ceux-ci permettent également de préserver le moteur et l’ensemble des composantes de l’équipement. Il en résulte un gain d’énergie et de temps, notamment au moment de l’entretien de la VMC. Quels réglages doit-on effectuer sur une VMC ? Peut-on le faire seul ? Voici quelques éléments de réponse.

Comment régler une VMC ?-1

L’importance de respirer un air neuf dans une maison

L’air doit régulièrement être renouvelé, afin de disposer d’un climat sain dans une maison. Dans cette optique, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) s’avère intéressante.

Renouvellement de l’air dans une habitation : ce que dit la loi

Depuis 1991, la norme NBB D50-001 donne des directives concernant l’aération des logements neufs de Belgique. En 2006, l’installation d’un VMC est même devenue une obligation légale dans l’ensemble du pays. Les objectifs ? Mieux répartir le chauffage dans l’habitation, diminuer le risque d’intoxication dû à la pollution intérieure, réduire le taux d’humidité et la condensation. C’est ainsi que sont apparus des systèmes de ventilation, du plus basique au plus avancé d’un point de vue technique.

Qu’est-ce qu’une VMC ?

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un équipement mécanique qui permet d’optimiser la qualité de l’air d’un logement. Cet outil apporte de l’air neuf, en même temps qu’il évacue l’air humidifié et pollué. Contrairement à une ventilation naturelle, la VMC n’engendre pas de déperdition énergétique. Néanmoins, elle nécessite une consommation électrique, afin de réguler un débit d’entrée d’air idéal et mesurable. Plusieurs types de VMC sont disponibles.

  1. La VMC simple flux autoréglable. Ce système fait circuler l’air neuf à l’aide de bouches d’entrées et évacue l’air pollué par des bouches d’extraction, situées dans les salles de bains et les toilettes. Autoréglable, la VMC simple flux diffuse un air constant. Cependant, elle ne tient pas compte du taux d’humidité de chaque pièce et consomme beaucoup plus en hiver. En effet, l’entrée d’air, bien que fraîche et saine, refroidit l’intérieur.
  2. La VMC double flux. Cet équipement aux deux circuits de ventilation distincts possède un échangeur thermique. Celui-ci utilise les calories présentes dans l’air à évacuer pour chauffer l’air entrant dans la maison. Cette technique permet, en plus des avantages habituels de la VMC, de réaliser des économies sur le chauffage.
  3. La VMC hygroréglable possède un capteur d’humidité, situé au niveau des bouches d’extraction. Ainsi, le flux d’air se déclenche uniquement en cas de nécessité. Celle-ci peut être à simple flux ou à double flux.

Une VMC possède donc deux cycles. Dans un premier temps, elle insuffle l’air extérieur pour assainir l’intérieur. Dans un second temps, elle extrait l’air vicié des pièces chargées d’humidité et de la pollution intérieure pour le rejeter à l’extérieur.

Quel débit d’air pour une VMC ?

Pour bien choisir et régler une VMC, il convient de calculer les débits d’air d’une pièce au préalable. En effet, une VMC doit pouvoir renouveler la totalité de l’air d’une pièce ou d’une habitation plusieurs fois par heure. Pour ce faire, il faut connaître le volume de la pièce ou du logement, ainsi que le taux de renouvellement d’air nécessaire par heure.

On estime ainsi que l’air doit se renouveler :

  • entre 6 à 9 fois son volume par heure pour une salle de bain ;
  • entre 6 à 10 fois son volume par heure pour une cuisine ;
  • entre 8 à 12 fois son volume par heure pour des toilettes ;
  • au minimum 3 fois pour l’ensemble d’un logement.

Calcul du débit d’air nécessaire à une VMC

Le volume de la pièce se calcule de cette manière : surface de la pièce ou du logement x hauteur de plafond. Voici donc la formule pour calculer le débit de ventilation d’une pièce : volume de la pièce x nombre de renouvellements/heure.

Par exemple, une habitation de 100 m² qui dispose de 2,80 m de hauteur possède un volume de 280 m³. Le débit de ventilation nécessaire atteint donc 840 m³ d’air par heure, soit 3 fois le volume du logement. Plus le renouvellement est important, plus la qualité de l’heure augmente. Une fois le débit d’air d’une pièce calculé, on le confronte aux données du fabricant pour obtenir la VMC correspondante.

Comment régler une VMC ?-2

Comment régler le débit d’air d’une pièce ou d’une maison ?

Le débit d’une VMC se règle en tenant compte du modèle. En effet, une VMC double flux ne se paramètre pas de la même manière qu’une VMC simple flux. Par ailleurs, la configuration du logement et les types d’ouvertures influent également sur les réglages. On peut dans ce cas faire confiance à un professionnel, car l’installation et le réglage d’une VMC restent complexes. Néanmoins, certains fournisseurs proposent des kits d’installation assez simples à poser et à régler. Dans ce cas, il s’agit de suivre à la lettre les informations du manuel d’installation fourni avec le kit.

VMC simple flux et double flux : les composantes à régler

Le réglage des débits d’air s’effectue directement après l’installation complète de la VMC, qu’elle soit à simple flux, à double flux, hygrométrique ou autoréglable. Le but est de lui conférer les débits d’air nécessaires et mesurés en amont. Plusieurs pièces de la ventilation nécessitent un réglage :

  • les bouches de pulsions ;
  • les bouches d’extraction ;
  • les clapets de régulation ;
  • les ventilateurs ;
  • les systèmes de distribution.

L’optimisation du débit de ventilation s’effectue lorsque les portes intérieures et extérieures, ainsi que les fenêtres, sont fermées. Si le réglage concerne un système double flux, l’extraction doit être en fonctionnement.

Bruit, humidité : les risques d’une mauvaise installation de VMC

Un mauvais réglage du débit de ventilation peut entraîner quelques désagréments. La VMC peut s’avérer très bruyante en raison de la surcontribution du moteur. De plus, l’air vicié et l’humidité peuvent stagner dans la maison, ce qui finit par affecter la santé des occupants. C’est encore plus le cas si le logement est chauffé au bois ou au charbon. Quelle que soit la méthode d’installation choisie, une vérification par un professionnel reste préférable.

La VMC, un équipement qui fonctionne en permanence

Le réglage d’une ventilation mécanique contrôlée est indispensable pour garantir le renouvellement de l’air ambiant. D’autant qu’une VMC assure sa fonction d’assainisseur d’air de manière perpétuelle. En effet, une VMC tourne en permanence. Il s’avère d’ailleurs formellement déconseillé d’arrêter ou d’obstruer une VMC. En cas de dysfonctionnement, les occupants peuvent rapidement constater plusieurs signes :

  • la présence de buée sur les vitres ;
  • l’odeur de cuisine qui stagne ;
  • des problèmes d’humidité dans la salle de bain ;
  • l’apparition de moisissures au niveau des gaines ;
  • etc.

Cependant, il s’avère possible d’éteindre sa VMC en cas d’urgence. Un incendie à proximité ou les émanations de vapeurs toxiques depuis l’extérieur en sont les principales raisons. Toutefois, un type de ventilation fonctionne par intermittence : la ventilation mécanique ponctuelle. Elle s’installe à proximité des sources d’air vicié (toilettes et salle de bains) et le moteur fonctionne uniquement lorsque l’éclairage est en marche. Certains de ces équipements ne s’activent également qu’en cas de détection de présence. Le but reste ici de réaliser quelques économies d’énergie, tout en s’assurant que la maison dispose d’un air sain.

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