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Eau chaude sanitaire, les réglages pour la payer moins cher

De la même manière qu’il est possible de bien régler son chauffage pour réaliser des économies d’énergie, il est également possible d’effectuer quelques bons réglages pour diminuer la facture d’énergie de l’eau chaude sanitaire, et ce, en jouant sur les paramètres. Les solutions que nous allons voir sont évidemment variables en fonction du système de chauffage de l’eau, de l’alimentation en énergie (électricité, gaz, fioul, bois, PAC ou ballon thermodynamique), du lieu d’habitation, de l’option tarifaire du gestionnaire de réseau, etc.

Toutefois, il existe des astuces et bons réflexes pour diminuer sa facture liée au chauffage de l’eau. La plupart sont anodins, même si cumulés, ils peuvent agir de manière visible sur le tarif global de l’énergie au sein du logement.

Il faut déjà connaître quelques règles simples que nous allons parcourir. De même, nous scinderons les économies qui peuvent être réalisées sur le chauffage de l’eau de celles qui peuvent l’être sur la consommation d’eau chaude, afin de faire d’une pierre deux coups : économiser sur les deux tableaux pour un fonctionnement optimal.

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Ballon électrique, thermodynamique ou boiler, que demande le chauffage de l’eau en énergie ?

Il existe une règle fondamentale et physiquement incontournable qu’il faut comprendre : pour chauffer un litre d’eau de 15 °C (degrés Celsius) à 60 °C, il faut une énergie de 52,29 Wh (watt/heure). C’est une règle de base pour tout modèle de chauffage de l’eau : chaleur massique de l’eau (1 162) x (température de l’eau chaude (60 °C) – température de l’eau froide (15 °C)). Dès lors, on peut en déduire les axes d’économies possibles :

  • la température de l’eau au départ (moins d’écart entre eau chaude et eau froide) ;
  • le coût de production d’énergie nécessaire au chauffage de l’eau ;
  • les économies d’eau de manière plus générale.

Une fois cette règle bien assimilée et les axes de performance possibles établis, on peut alors commencer à réfléchir à ce qui va impacter la consommation d’énergie du chauffe-eau, ainsi que la consommation de l’eau chaude, en fonction des besoins qui peuvent parfois être corrigés.

Quel coût électrique d’un ballon pour quelle température d’eau chaude sanitaire ?

Comme vue précédemment, la règle de chauffage de l’eau en Wh/litre est assez simple à calculer. Il suffit de multiplier le volume du ballon par le nombre de degrés que l’on souhaite augmenter, avant de convertir le tout en Wh et d’y appliquer le prix du kWh du fournisseur d’électricité.

En général, les estimations concluent que pour une famille de 4 personnes possédant un ballon d’eau chaude sanitaire de 150 litres, le tarif annuel tourne autour de 650 euros pour la seule production d’eau chaude.

Comment un ballon permet-il d’augmenter la température de l’eau ?

Un ballon d’eau chaude est une simple cuve isolée, dans laquelle se trouve une résistance électrique. Grâce à l’effet joule de cette résistance électrique, l’eau se chauffe et se maintient en température, notamment grâce à la paroi isolée du ballon. Un ballon d’eau chaude permet donc la mise à disposition permanente d’eau chaude, idéalement chauffée la nuit (tarif heures creuses) pour être utilisée le jour.

Les techniques d’optimisation du coût d’un chauffe-eau électrique

Lorsque le fournisseur d’électricité le permet, il est conseillé de prendre une offre permettant les heures creuses et heures pleines. Cette option permet en effet de bénéficier de tarifs préférentiels en heures creuses (nuit ou jours fériés) grâce à un contacteur jour/nuit. Ce dernier indique au système (via une position automatique) le moment où il peut se mettre en marche et chauffer l’eau à moindre coût. C’est donc un appareil programmable.

Un ballon d’eau chaude possède également un thermostat. Allant jusqu’à 75 °C, il peut être légèrement réduit pour diminuer l’écart de température entre l’eau froide et l’eau chaude, et ainsi diminuer la consommation énergétique nécessaire, comme vu dans le calcul explicité ci-dessus. Il faut néanmoins veiller à conserver une température minimale de 45 à 50 °C pour des raisons sanitaires (risque de développement de bactéries, comme la légionellose).

L’adduction de panneaux solaires couplés à un ballon permet de gagner quelques degrés sur l’eau froide grâce au soleil. Ainsi, les plages horaires diurnes permettent de réchauffer l’eau de plusieurs degrés, ce qui réduit l’écart à combler (afin de monter l’eau à la température désirée) pour la résistance du ballon.

Comment font les autres appareils de chauffe pour augmenter la température et chauffer l’eau sanitaire ?

Pour les autres appareils de chauffe, la règle de calcul reste identique, car universelle. Les chiffres sont donc les mêmes, mais il est autrement plus compliqué de transformer la matière première (bois, gaz, fioul) en kW consommés. La valeur nominale d’un appareil est donc une notion qui peut aider.

Par exemple, un poêle à bois boiler d’une puissance nominale de 7 kW pourra produire l’équivalant de 7 kW de puissance de chauffe instantanée. Toutefois, difficile de dire combien iront dans l’air et combien serviront à chauffer l’eau, car c’est une question autrement plus complexe. Le mieux reste de se référer au constructeur.

Que ce soit pour les chaudières gaz, fioul, aérothermie, etc., des réglages sont possibles. Ces appareils souvent programmables (mode de fonctionnement été/hiver) possèdent le plus souvent des thermostats, qui permettent d’agir sur la température de l’eau chaude sanitaire.

Par ailleurs, un bon entretien régulier favorisera un meilleur fonctionnement et donc une performance accrue. Faire appel à un professionnel pour la mise en service, ainsi que pour les visites périodiques, est judicieux et gage de sérénité. Tous ces appareils nécessitent néanmoins une arrivée éclectique pour fonctionner, mais cette énergie n’est plus celle qui va produire les besoins en eau chaude.

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Les autres réglages possibles pour mieux chauffer son eau chaude sanitaire

Nous l’avons vu précédemment, il existe des réglages à effectuer directement sur les appareils chauffe-eau. Toutefois, il est possible de pousser la réflexion encore plus loin, notamment dans le cadre d’une construction de logement neuf.

Il faut ainsi penser à bien isoler les conduits d’eau qui transportent l’eau chaude sanitaire, surtout lorsqu’ils traversent des pièces froides ou tempérées.

Par exemple, si des conduits passent dans un garage, une arrière-cuisine, etc., ils vont perdre énormément en chaleur et, avant que l’eau chaude n’arrive au bout du mitigeur thermostatique, des litres d’eau vont s’écouler inutilement. Ce sont autant de litres perdus et donc d’eau froide à arriver dans le ballon d’eau chaude par principe d’équilibre. Autant de litres d’eau à chauffer inutilement la nuit prochaine.

Moins consommer d’eau de manière générale permet donc très logiquement de consommer moins d’eau chaude tout court. Utiliser un lave-vaisselle, préférer une douche à un bain, récupérer l’eau de pluie pour le jardin, etc., ces automatismes permettront à coup sûr de réaliser des économies en énergie et en eau.

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